UFC-Que Choisir Sambre Avesnois Maubeuge

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CAMPAGNE NATIONALE : #MaSanteNattendPlus – Fracture Sanitaire

83% des Français résident dans un désert médical pour au moins une profession parmi les généralistes, pédiatres, gynécologues et ophtalmologues ne pratiquant pas de dépassements d’honoraires.

Il est temps d’agir contre la fracture sanitaire

 

 

PROBLEMES D’ACCES AUX SOINS DANS LE DEPARTEMENT DU NORD

L’UFC-Que Choisir de Sambre Avesnois passe à l’action.

L’UFC-Que Choisir de Sambre Avesnois rend publics les chiffres affolants de la désertification médicale qui frappe notre département, révélée par l’actualisation de la carte de la fracture sanitaire. Face à l’inaction coupable du gouvernement, notre fédération l’a attaqué le 21 novembre devant le Conseil d’État. L’UFC-Que Choisir de Sambre Avesnois soutient cette démarche et invite les Nordistes à également la soutenir en signant et à partageant massivement la pétition « Accès soins – J’accuse l’État » dans le cadre de la campagne #MaSanteNattendPlus.

 

Un accès territorial aux soins dégradé dans notre département, surtout pour les pédiatres.

L’accès géographique à la médecine de ville est extrêmement dégradé dans le Nord. Notre analyse montre en effet que 8,1% des habitants du département résident dans un désert médical[1] pour l’ophtalmologie, et que 9,1% des femmes et 25,4% des enfants qui y habitent sont respectivement dans un désert médical gynécologique et pédiatrique.

Bien que les déserts médicaux soient moins répandus pour les généralistes (0,1% de la population départementale), la situation reste tout de même tendue pour 6,3% des usagers du département qui ont d’importantes difficultés[2] pour accéder à ce pilier du parcours de soins[3].

Avec la dimension économique, les déserts médicaux s’étendent dramatiquement

En combinant la dimension géographique et financière de l’accès aux soins, c’est-à-dire en ne prenant en compte que l’accès à des médecins ne pratiquant pas de dépassements d’honoraires, la situation se détériore très fortement en ce qui concerne l’accès aux spécialistes. Les déserts médicaux se retrouvent alors aussi bien dans les zones urbaines que dans les zones rurales de notre département.

Dans le NORD, ce sont ainsi 72 % des femmes qui résident dans un désert médical pour les gynécologues, 81,8% des enfants qui sont dans un désert médical pour les pédiatres, et 46,8% des personnes qui vivent dans une commune ou trouver un ophtalmologue respectant le tarif de la sécurité sociale relève de la gageure.

Légende des couleurs dans les cartes éditées :

 

 

 

 

 

 

 

Bilan dans la Sambre/Avesnois (Nord) pour les gynécologues :

Gynécologues – tous honoraires

 

 

Gynécologues – sans dépassement d’honoraire

 

 

 

 

 

 

 

 

Bilan dans la Sambre/Avesnois (Nord) pour les pédiatres :

 

Pédiatres tous honoraires

 

Pédiatres – sans dépassement d’honoraire

 

 

 

 

 

 

 

 

Obtenir un rendez-vous médical est souvent impossible

 

Pour illustrer les conséquences concrètes des difficultés d’accès aux soins, les bénévoles des associations départementale de l’UFC-Que Choisir ont contacté anonymement 2 642 médecins généralistes présents dans 70 départements pour savoir s’ils acceptaient de les suivre en tant que médecin traitant.

Alors qu’au niveau du pays, dans 51,5 % des cas, les médecins ont refusé la demande de nos bénévoles, à l’échelle de notre département ce pourcentage se monte à 62%, un chiffre en hausse par rapport à une enquête identique que nous avions réalisée il y a 4 ans. En ce qui concerne spécifiquement notre département, 54% des généralistes contactés nous ont indiqué qu’ils ne prenaient plus de plus de patient.

Bilan dans la Sambre/Avesnois (Nord) pour les généralistes :

Généralistes – tous honoraires

 

Généralistes – sans dépassement d’honoraire

 

 

 

 

 

 

 

 

Également, 761 ophtalmologues présents dans 65 départements ont été contactés afin de leur demander s’il était possible d’obtenir un rendez-vous pour une visite de contrôle, en tant que nouveau patient. Dans 34% des cas, les professionnels interrogés dans notre région ont refusé de planifier un rendez-vous (contre 28 % à l’échelle nationale).

Quant aux délais d’attente constatés quand il est possible d’avoir un rendez-vous, ils sont extrêmement importants : dans notre région, dans 57% il faut attendre entre 1 et 3 mois, et dans 21% des cas ils sont supérieurs à 3 mois.

Bilan dans la Sambre/Avesnois (Nord) pour les Ophtalmologues :

Ophtalmologues – tous honoraires

 

 

Ophtalmologues – sans dépassement

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Avec la campagne #MaSanteNattendPlus, notre association mobilise les consommateurs du département du Nord

Devant l’urgence à mettre fin aux inégalités territoriales sur l’accès aux soins, et refusant d’assister plus longtemps à l’immobilisme du gouvernement qui refuse de prendre les mesures courageuses de nature à résorber la fracture sanitaire (régulation de l’installation des médecins et fin des dépassements d’honoraires incontrôlés), la fédération UFC-Que Choisir a déposé le 21 novembre un recours devant le Conseil d’État pour que la plus haute autorité administrative du pays constate et sanctionne l’inaction du gouvernement, mais également qu’elle l’enjoigne à prendre sans délai les mesures courageuses permettant de résorber la fracture sanitaire.

 

L’UFC-Que Choisir de Sambre Avesnois soutient ce recours et appelle l’ensemble des habitants du Nord à en faire autant en signant et partageant massivement la pétition nationale « Accès soins – J’accuse l’État ».

 

Nous invitons également les habitants du département à consulter la carte interactive gratuite sur l’état de l’accès aux soins dans leurs communes.

 

[1] Un désert médical est caractérisé ici par une accessibilité médicale au moins 60 % inférieure à la moyenne nationale.

[2] Un accès difficile est caractérisé ici par une accessibilité médicale au moins 30 % inférieure à la moyenne nationale.

[3] Précisons que depuis 2021, dans le département du Nord, l’accès territorial à un généraliste, à un pédiatre, et à un gynécologue et à un ophtalmologue s’est dégradé pour respectivement 34%, 26%, 71% et 76% de la population.

Comment avoir accès aux soins sans dépassement d’honoraire