#LaFuiteEnAvant – L’UFC Que Choisir sensibilise les maires sur les fuites d’eau des réseaux d’eau potable
Par Franck Lemarc
Les chiffres sont connus, mais toujours aussi stupéfiants : environ un litre d’eau potable sur cinq est perdu, à l’échelle nationale, à cause des fuites sur les réseaux. C’est l’équivalent la consommation des sept plus grandes villes du pays (soit un milliard de mètres cubes) qui est perdu chaque année.
Au regard des sombres prévisions en matière de multiplication des épisodes de sécheresse, il paraît donc plus urgent que jamais de remédier à cette situation, et l’UFC-Que choisir est claire : les communes ne peuvent y parvenir seules.
État des lieux
En s’appuyant sur l’étude des données de la base Sispea, l’association a déterminé un classement des départements les mieux et les moins bien classés en matière de fuites. Sans surprise, il apparaît que les départements les plus riches figurent parmi ceux dans lesquels le taux de fuites est le moins important. Mais la différence se fait aussi sur des critères géographiques : les départements les mieux lotis (Ille-et-Vilaine, Morbihan, Côtes-d’Armor, où le taux de fuites est inférieur à 10 %) sont des départements de l’ouest du pays. Explication : les nappes phréatiques sont plus rares dans ces territoires, et la rareté de la ressource en eau a induit une culture de la chasse au gaspillage.
À l’inverse, ce sont les départements de montagne et les départements très ruraux qui ont les taux de fuites les plus catastrophiques : dans les Hautes-Alpes, ils atteignent 40,3 %, 34,6 % dans les Alpes-de-Haute-Provence, 32,2 % dans l’Ariège… Ces départements, explique l’UFC, sont caractérisés par des réseaux très longs, une population faible (donc une faible redevance) et « des capacités financières réduites » .
Si l’on regarde la situation à la maille des communes, le constat est en partie le même : les plus petites communes – et donc les plus rurales – ont des taux de fuites plus importants. « Outre leurs capacités financières limitées, le renouvellement des réseaux est proportionnellement plus cher qu’en zone urbaine car le nombre d’habitants desservis est beaucoup plus faible rapporté à la longueur des réseaux », explique l’UFC. Chiffre frappant : un quart des communes de moins de 1000 habitants ont un taux de fuites de 50 % ou plus – ce qui signifie que la moitié de leur eau potable disparaît avant d’arriver aux robinets des habitants.
Manque d’ingénierie de l’État
L’étude révèle que la moitié du réseau d’eau potable est constituée de matériaux « fragiles » (acier et fonte grise, amiante-ciment et PVC collé). Ce sont ces portions du réseau qu’il est le plus urgent de remplacer. Or, il est établi que le réseau national ne se renouvelle qu’à hauteur de 0,67 % par an, ce qui signifie qu’à ce rythme, « il faudrait 150 ans pour remplacer la totalité du réseau ». Ce chiffre de 0,67 % reste, rappelons-le, inférieur au taux de 1 % par an fixé par les Assises de l’eau en 2019.
L’UFC cherche à expliquer l’ampleur de ces phénomènes, en se gardant bien d’accabler les communes concernées. Au contraire, l’association insiste sur le fait que nombre de petites communes sont « démunies » face à cette problématique, par manque de moyens financiers, ne serait-ce que pour connaître réellement leur réseau. Les coupes claires dans les budgets de l’offre d’ingénierie publique (allant jusqu’à la suppression totale, en 2016, des services déconcentrés d’ingénierie de l’État). Cette suppression, remarque l’UFC, « a reporté de facto sur les collectivités les responsabilités qui incombaient précédemment aux DDAF » (directions départementales de l’agriculture et de la forêt).
« Sous-financement chronique »
Au-delà de la question de l’ingénierie vient celle du financement. Pour l’UFC, « les budgets disponibles actuellement sur l’ensemble de la France pour renouveler les réseaux sont très loin d’atteindre les investissements supplémentaires estimés en 2019 entre 2,5 et 3 milliards par an ». Les aides du Plan eau (180 millions d’euros) apparaissent dérisoires par rapport aux besoins ; et les budgets des agences de l’eau sont insuffisants pour pouvoir suffisamment aider les communes à investir. Pour l’UFC, la cause en est notamment une contribution « insuffisante » des agriculteurs, dont le taux de redevance est très inférieur à celui des consommateurs domestiques. L’UFC estime qu’il « suffirait que les agriculteurs payent leurs consommations d’eau au même tarif que les consommateurs et versent un niveau de redevance proportionnel à leur contribution aux pollutions de l’eau, pour augmenter le budget des agences de 1,6 milliard d’euros ». Sans parler – l’UFC ne l’évoque pas – du « hold-up » sur les ressources des agences de l’eau qu’a représenté, pendant des années, la mise en place du « plafond mordant », consistant à obliger les agences à reverser à l’État leurs recettes au-delà d’un certain plafond.
Propositions
L’UFC-Que choisir formule donc un certain nombre de « demandes » pour permettre l’accélération du renouvellement des réseaux. En premier lieu, « l’augmentation des ressources budgétaires des agences de l’eau », mais aussi « un fléchage des aides des agences de l’eau vers les collectivités prioritaires en termes de raréfaction de la ressource et de fuites d’eau ». L’UFC demande également la création « dans tous les départements de services d’appui aux petites communes ». De façon plus discutable, l’UFC propose aussi que les conditions d’accès aux aides des agences de l’eau, pour les communes, soient durcies, notamment avec le critère d’un « prix de l’eau démontrant une capacité à contribuer au financement des travaux ».
LaFuiteEnAvant : STOP aux fuites d’eau potable dans nos départements
En raison des fuites dans les canalisations, des milliards de litres d’eau potable sont perdus chaque année, entre la quantité produite dans les unités de production, et celle qui arrive au robinet des usagers.
C’est 20% qui sont perdus, avec un maximum de 35,5% !
C’est l’équivalent d’une douche brève de 30 litres par français chaque jour qui est gaspillée en fuite dans les canalisations.
A l’heure du réchauffement climatique, ce gaspillage est scandaleux. C’est pourquoi l’UFC-Que Choisir milite pour un véritable plan de rénovation des réseaux.
Constat :
Ces fuites considérables sont à imputer à la vétusté des réseaux de canalisations. Elles sont dues à
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- Un sous-investissement historique
Notre réseau est vieillissant et, chaque année, nous ne remplaçons que 0,67% du parc. Sans un investissement bien plus massif, il faudrait 150 ans pour le renouveler entièrement.
Il faut préciser que plus de la moitié (55%) de notre réseau est constitué de canalisations en matériaux fragiles ( fonte grise, PVC collé, amiante-ciment).
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- Méconnaissance de l’état du réseau
Depuis la loi Grenelle 2 (2012) les collectivités ont l’obligation de publier leurs données sur les niveaux de fuite et de remplacement de leurs canalisations d’eau potable. Or, près d’une commune sur deux ne remplit pas ces obligations, souvent par manque de moyens. Cette méconnaissance est à l’origine d’un gaspillage monumental.
De plus, L’impact de l’évolution climatique sur les ressources en eau entrainera une raréfaction inéluctable dans les prochaines décennies :
Une diminution des ressources en eau déjà sensible par rapport aux années 90
Les ressources en eau ont déjà diminué de 14% en moyenne entre 1990-2001 et 2002-2018
D’ici 2046-2065, de fortes diminutions des niveaux des nappes phréatiques et des débits des cours d’eau sont à prévoir :
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- La recharge des nappes phréatiques devrait baisser en moyenne de 10% à 25%. Elle risque d’être particulièrement marquée dans le bassin de la Loire (-25% à -30%) et dans le Sud-Ouest (-30% à -50%).
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- Les débits estivaux des fleuves pourraient être réduits de 30% à 60%. Le débit de la Seine pourrait ainsi subir une diminution de débit comprise entre 10% et 50% et celui du Rhône serait divisé par deux.
Très concrètement, cette raréfaction des ressources en eau constitue une menace future pour la pérennité de l’approvisionnement en eau des consommateurs dans les zones à risque.
Nous sommes dans une situation très préoccupante :
La campagne de l’UFC Que Choisir sur le terrain :
Afin de sensibiliser l’opinion publique et les élus locaux, les départements et les agences de l’eau sur cette gabegie et l’urgence à agir, l’UFC-Que Choisir lance l’opération « #La fuite en avant » dans le cadre d’une campagne de terrain avec 70 associations locales. À l’image du livre « la disparition », les bénévoles de l’association locale font provisoirement disparaître les « o, au, eau » de noms de communes sur les panneaux d’entrée de ville pour dénoncer l’ampleur des fuites d’eau dans le département et appeler à un véritable plan de rénovation des réseaux.
Et ce que nous demandons :
Soucieuse de préserver et d’économiser les ressources eau, l’UFC-Que Choisir presse les pouvoirs publics :
- De renforcer les aides des agences de l’eau aux collectivités prioritaires en termes de raréfaction de la ressource et de fuites ;
- D’augmenter le budget des agences de l’eau en faisant progresser les redevances prélèvement payées par les acteurs professionnels ;
- De développer l’appui technique des départements aux petites communes ;
- De fixer des objectifs plus ambitieux en termes de taux de pertes autorisés et de connaissance de l’état des réseaux par les communes.
Pour une consultation du dossier complet, renvoi vers UFC.org :
Sensibilisation par votre agence locale UFC Sambre Avesnois grâce à la campagne #JeNeSuisPasUneData#
Les bénévoles de l’association ont organisé quatre interventions sur deux jours (le 14 et 19 juin) sur les thèmes « je ne suis pas une data » et « j’accepte » à la cafétéria de la Maison des Associations à Maubeuge.
Ils ont ciblé les 300 associations locales qui ont répercuté l’invitation auprès de leurs adhérents.
Une vingtaine de personnes a été accueillie au cours des quatre séances animées par trois bénévoles (Rabia – Luc et Martine).
Merci à eux pour ces actions !
NB : Cette communication a été reprise dans le site internet accessible à tous les bénévoles de l’UFC.
Obligation de résultat des artisans
Obligation de résultat des artisans
En 2019, Michel passe contrat avec l’entreprise Impermi’Bat qui effectue un traitement de sa toiture contre les mousses et moisissures. Celle-ci lui garantissait la qualité et l’efficacité sur le long terme de ses applications et produits.
Début 2022, Michel observe que les mousses sont réapparues. Il tente alors de joindre le siège de l’entreprise Impermi’Bat par téléphone, et par courrier recommandé, mais en vain.
En avril de la même année, il contacte Grégory, le chargé d’affaires de l’entreprise, qui constate de visu les dégâts. Celui-ci s’engage alors à réaliser un nouveau traitement du toit en juin 2022, admettant ainsi le caractère anormal de la réapparition des mousses.
Malheureusement, Grégory tombe malade, et l’intervention ne peut avoir lieu.
Le 03 10 2022, Michel nous contacte, par mail, pour tenter d’obtenir gain de cause auprès d’Impermi’Bat. Après plusieurs tentatives pour joindre l’entreprise, y compris par courrier recommandé, il s’avère que l’entreprise est en liquidation judiciaire depuis le 08 07 2020. Nous cherchons alors à contacter l’assurance de l’entreprise, mais A2P Assurances a été radiée du registre du commerce et des sociétés (RCS) d’Arras le 24 05 2019.
Face à cette impasse, nous avons donc été contraints de clôturer notre dossier en février 2023.
C’était sans compter sur la pugnacité de Michel qui, à force de recherches, a pu retrouver Grégory lequel a, en accord avec son nouvel employeur, accepté de traiter une nouvelle fois la toiture de Michel, et ceci gracieusement !
Grégory aime son métier et voulait réparer le préjudice subi par Michel.
Un bel exemple de professionnalisme et de loyauté envers ses clients.
Notre conseil : Un artisan est tenu à une obligation de résultat, et les travaux doivent être fidèles aux stipulations du contrat, mais aussi aux règles de l’art. N’hésitez donc pas à lui adresser un courrier recommandé avec AR pour lui faire part des défauts, des dysfonctionnements, … en lui demandant d’y remédier au titre de son obligation de résultat.